Chronique de la Rambarde : Béziers, le tube de l’hiver ?

16/01/2016

Conditions climatiques différentes, terrains lourds et gras, ballons glissants et conquête potentiellement en difficulté. C’est le discours qui accompagnait les observations entendues, pour signifier la fin d’une ode à l’offensive et d’une entrée fracassante dans les affres d’un hiver long et tumultueux. Le début d’un déclin pour les Rouge et Bleu ? La réponse fut plutôt positive. Explications.

SCÉNARIO EN DEUX TEMPS

Les landais étaient donc, au moment du coup d’envoi, dans une position compliquée voire désespérée. Déjà défaits à 3 reprises dans l’antre de Maurice-Boyau, les locaux avaient un besoin urgent de se refaire la cerise, afin de ne pas sombrer dans les profondeurs du championnat. Le tableau dressé, pas de quoi pavoiser côté biterrois, pas forcément le moment de venir chatouiller les dacquois à ce moment là de l’année. Et pourtant, d’emblée c’est une nette domination de Béziers qui confisquait littéralement la gonfle.

Le salut, dans ce premier acte, récompensé par le très actif Fualau à la demi-heure de jeu, venait après une multitude d’occasions, malgré un manque évident d’efficacité pour le coup. Pas forcément récompensés, Béziers répondit parfaitement, les fondamentaux bien exercés malgré une pluie continue, et poursuivait son emprise 13/6 à la pause, pas cher payé eu égard à la belle activité des hommes de Manny Edmonds. Faute aussi à une défense dacquoise courageuse qui laissa astucieusement passer l’orage..

PRESSION INVERSÉE

Au retour des vestiaires, les mines landaises furent plus sévères, la concentration était palpable et l’on sentait bien une réaction d’orgueil attendu forcément par les supporters locaux. Au fur et à mesure, les biterrois furent sous le reculoir, les hommes de Saint-André métamorphosés notamment dans le jeu au sol, et par l’intermédiaire du buteur argentin Mieres, recollaient au score. Béziers plie mais ne rompt pas. Ou presque. Victime d’indiscipline récurrente, Dax vira en tête dans les dernières minutes.

Et puis vient l’éclaircie, dans ce contexte sombre et humide, Munro pas très inspiré jusqu’à alors, trouva la faille par une merveille de passe au pied décisive conclue par Marais. L’essai qui vous coupe les jambes et plombe le moral. La transformation de Gerber en coin, le soufflet ne passa pas loin avec cette dernière offrande sur la sirène. Mieres trembla en vacillant son coup de pied, Béziers pouvait exulter. Ouf ! Qu’on se le dise, l’ASBH s’installe à la deuxième place et malgré certains commentaires parlant d’un hold-up, tout le monde sera heureux de ce nouveau succès. Pas le plus beau. Mais qui au final pèsera lourd..

 

RUGIERO Rémy

Les meilleurs : Lafon, Fualau, Tokotuu, Barrère, Bisman, Gerber et Peyras-Loustalet