Auteur d’une performance majuscule contre l’USAP, Rémi Bourdeau revient sur la défaite Biterroise de samedi face aux Perpignanais (17-20).
A froid, quel sentiment prédomine après ce match ?
Beaucoup de déception parce que ce match était vraiment à notre portée. L’USAP a gagné parce qu’elle le méritait, mais ça n’aurait pas été un scandale si nous avions gagné, bien au contraire.
Dès le début de match, vous avez été agressifs face aux Catalans. Etait-ce les consignes ?
Mettre de l’agressivité n’était pas la consigne première, mais on voulait prendre le jeu à notre compte dès le début de la partie. C’est pour cela qu’on a essayé de les agresser et de tenir le ballon. Malgré l’essai encaissé très tôt dans le match, on ne s’est pas affolé et on a réussi à retourner dans leur camp rapidement pour marquer des points et repasser devant au score.
Seulement 10 points d’avance à la mi-temps malgré une première période plutôt à votre avantage. Quel a été le discours à la pause ?
A la pause, les coachs nous ont dit de continuer comme la première période, d’imprimer notre rythme et de resserrer notre défense. On a aussi fait quelques réglages en touches suite à la blessure de Phoenix (Phoenix Battye, le deuxième ligne, est sorti sur blessure après quatre minutes de jeu, NDLR)
Comment expliquez-vous ce changement de situation en seconde période avec notamment une forte indiscipline (voir les statistiques de la rencontre) ?
Contrairement à nous, l’USAP a très bien réussi à gérer ses temps faibles en seconde période. Ils ont su réduire le jeu quand il le fallait et accélérer lorsqu’ils se sentaient supérieurs. Ils ont été plus conquérants que nous dans les zones de rucks et je pense que c’est sur cette phase de jeu que le match se gagne en seconde mi-temps. Leurs soutiens étaient plus incisifs, et leurs avants nous ont fait beaucoup de mal dans le second acte.
Cela fait désormais trois matchs de suite à la maison où vous ne marquez aucun point en seconde période. Qu’est-ce qui est dû à cela ?
Je ne sais pas à quoi est dû cette inefficacité en seconde mi-temps. Je crois simplement qu’on ne parvient pas à enfoncer le clou quand l’adversaire est en position de faiblesse. Il faut être des tueurs de sang froid, ne pas avoir d’états d’âmes.
A titre personnel, vous avez réalisé un gros match samedi soir. Comment jugez-vous votre prestation ?
J’estime avoir fait l’un de mes matchs les plus complets depuis le début de la saison. C’est pour cela que j’étais extrêmement déçu à la fin du match, j’aurais aimé que ça le soit dans la victoire.
En revanche, j’ai encore beaucoup de boulot à fournir dans tous les secteurs du jeu, notamment augmenter ma qualité de placage et améliorer mon jeu d’attaque.
Maxime GIL