David Gérard : « Ce match nous rappelle la réalité : on n’est pas encore prêts »

25/02/2017

Vendredi soir, la série de quatre victoires d’affilée de l’ASBH s’est arrêtée du côté de Biarritz (25-18). L’entraineur des avants, David Gérard, est revenu sur la rencontre. Entre satisfaction sur l’investissement et erreurs (souvent) évitables, il livre son sentiment sur la rencontre. 

David, la frustration, c’est de ne pas avoir pris un point…
Complet. Un point, même voire plus parce qu’on était dans le match jusqu’à dix minutes de la fin. On revient même à quatre minutes du coup de sifflet final et c’est dommage parce que l’investissement y a été, on a fait un gros match en conquête directe une fois de plus. Donc ça, c’est plutôt bon. On a réussi à contrer un des meilleurs paquets français. Après, Biarritz ne vole pas sa victoire. Mais nous, c’est vrai que c’est frustrant pour l’investissement mis, pour la qualité du combat qu’on a mené aujourd’hui, de ne pas revenir avec quelque chose à Béziers.

Tu estimes que tes joueurs ont commis trop de fautes de discipline ?
Moi je suis prêt à tout entendre, à tout comprendre. Après, des fois, c’est vrai que c’était un peu limite. Mais gagner à l’extérieur en prenant quinze pénalités contre quatre, c’est très complexe. Malgré l’adversité, on a réussi à se resserer. Ce qui est dommage, c’est qu’on fait des erreurs de jeunesse. On fait cette dernière faute inutile, des fautes bêtes en début de match qui fait que Biarritz s’approche de chez nous et amène du danger. On manque un lancer où on a notre sauteur qui est tout seul. On a zéro pression, lancer pas droit. Voilà, c’est des fautes qui montrent qu’on n’est pas encore prêts.

C’est un coup d’arrêt ?
On est à Biarritz quand même qui était comme nous l’équipe en forme. On était venu pour jouer à fond, c’est ce qu’on a fait. Donc on n’a pas de regrets à ce niveau là. L’investissement des mecs, il y a été. Maintenant, ça nous rappelle juste la réalité qu’on a beau parler de nous, on a beau nous attendre de partout, on n’est pas encore prêts.

La défense, ça reste un point positif ?
Complètement parce qu’ils ont des gros porteurs de balles. Sur les picks and go, ils sont durs à contrer aussi. Soketa et Manu, c’est deux bulldozers. Les garçons se sont investis, mais à un moment donné, la réalité c’est que ça suffit pas parce que tu te mets à la faute au bout d’une dizaine de temps de jeu où t’es pas forcément en danger. Et puis, on a eu deux/trois plaquages manqués qui nous ont de suite coutés très cher derrière.

Tu parlais de pêchers de jeunesse. Qu’est-ce qu’il manque à ton avis ? C’est des détails ?
Plus que des détails. Quand tu te déplaces à l’extérieur chez une équipe comme Biarritz, ta mission, c’est d’avoir les ballons. On les a eus. Ta mission, c’est de les contrer, on a pu bien le faire par moment en conquête directe. Mais on voit que ça suffit pas. Parce que si tu n’as pas la discipline, c’est très compliqué de gagner à l’extérieur et on a été indiscipliné. Et puis des erreurs bêtes. Il y a cette pénalité pratiquement face aux poteaux qu’on joue vite. Il y a un avantage. Au lieu de prendre les trois points, on va aller jusqu’au bout de l’avantage et puis on perd le ballon sous les poteaux. Pénalité contre nous à 30 centimètres de la ligne. C’est des choses comme ça qui, à un moment donné, nous ont coûtés cher sur le match.

Tu parlais de normalité en avant-match. Ce soir, on a encore vu que tout été possible.
Ça me rappelle le match d’Oyonnax. Le match d’Oyonnax, on revient dans le match. A cinq minutes de la fin, il n’y a rien qui est fait, on est encore présents. Après, moi, ce qui me dérange le plus, moi m’occupant de la défense, c’est qu’on prend des essais à zéro passe, un essai en contre. Toujours pas d’essai construit mais c’est frustrant, c’est vraiment frustrant. Maintenant, on va continuer à travailler parce qu’on va se rappeler d’où on vient.