Chronique de la Rambarde : voyage en terre landaise..

25/03/2016

Suite du championnat avec cette reprise qui mettra aux prises montois et biterrois pour le compte de la 23 ème journée. Après une pause qui aura permis, c’était souhaitable, de laver les esprits et de penser à autre chose qu’au ballon ovale. Il est temps de se focaliser sur ce bloc à venir, trépidant à plus d’un titre et qui devrait permettre aux Rouge et Bleu on l’espère, de s’installer un peu plus dans la hiérarchie. Un vrai parcours du combattant qui débute ce soir dans les Landes..

 

UNE ENTRÉE EN MATIÈRE DÉLICATE

Le bloc précédent fut pénible. À vrai dire, tout le monde voudrait volontairement l’occulter. Pas par amnésie où par déni, juste parce qu’il a comporté quelques souvenirs douloureux. Ceux qui marquent les têtes et les esprits, sans les nommer les défaites conjuguées face à Biarritz et l’USAP pourraient avoir des conséquences fâcheuses sur le doux rêve d’une demi finale à domicile. Rien n’est perdu, pas de péril en la demeure, mais le sentiment que dans ces moments là, Béziers a laissé peut-être passer le bon wagon pour s’offrir le droit de rêver. On y revient, tout n’est pas acté, avant le coup d’envoi, les biterrois iront défendre leur 3ème place du côté du Stade Guy-Boniface, mais la bataille s’annonce rude. Le groupe semble en avoir pris consience, les premiers éléments de réponse étant donnés après le succès acquis face à Colomiers.

Le rugby n’est pas une science exacte. Même si on veut bien nous le faire croire, il est à l’image de son ballon  : capricieux, instable et surprenant. Béziers a démontré dans bien des circonstances, une réelle capacité offensive. Sur l’air d’un refrain bien connu, les héraultais ont enchaîné à plusieurs reprises les bonnes performances. Il n’y a pas que le classement à prendre en considération. Le contenu et l’exécution du rugby proposé en première partie de saison avait largement recueilli tous les suffrages. Comme une farandole habituelle, jouée à la perfection. Rien ne pouvait enrayer la machine et les succès se sont empilés les uns après les autres sans rien y trouver à redire sinon qu’à féliciter les protagonistes. Ce rugby depuis s’est dilué, empêtré dans des rencontres sans saveurs et aurait presque fini par menacer leurs certitudes. Le déplacement en terre landaise doit déjà permettre aux hommes de Manny Edmonds d’inverser la tendance.

 

POUR UN PRINTEMPS PASSIONNANT !

En face, bien entendu, les landais seront dans d’autres dispositions. L’ancien finaliste, ne l’oublions pas, est passé à côté de son sujet. Notamment à l’extérieur, véritable chemin de croix qui lui coûtera très probablement une fin de saison haletante. Comme quoi les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas, il est toujours bon d’anticiper ces fluctuations au sein de la vie d’un club. Beaucoup de choses à se faire pardonner pour les hommes du duo Auradou/Laussucq, pour une formation qui végète à l’heure actuelle en milieu de tableau et souhaiterait s’offrir malgré tout un peu de piment et d’éclat en cette fin de saison. La dernière victoire contre les catalans, aussi belle soit-elle, aura démontré que les Jaune et Noir étaient réceptifs à ce message et qu’ils attendraient de pied ferme les hommes de Manny Edmonds.

Le décor est planté, l’équipe montoise possède un pack dense, plutôt agile dans le domaine aérien et qui sait parfaitement manoeuvrer les fondamentaux. Un vrai test encore une fois pour les biterrois, dans leur capacité à contenir et endiguer chaque attaque que la guêpe montoise voudra administrer. Depuis la victoire à Dax, Béziers a mordu la poussière loin de ses bases. Forcément, il y aura une attente sur le comportement global, la composition de l’équipe peu bouleversée mais renforcée dans le milieu du terrain pour contrer la pléiade de joueurs fidjiens qui seront alignés ce soir du côté des locaux. Le combat sera âpre, le souvenir d’une rencontre à l’aller dans laquelle Béziers avait tué quasiment tout suspens dans le premier acte même si depuis, chacune des équipes a évolué au gré du championnat. Un levier de motivation sur lequel les montois vont certainement s’appuyer, force aux biterrois d’y trouver la parade.