Face à une solide équipe de Pau, Béziers s’est incliné à domicile samedi (22-23), la faute à une pénalité à deux minutes de la fin. L’ASBH doit encore apprendre.
Le match : 22-23
L’invincibilité à domicile n’aura pas duré bien longtemps. Pour leur troisième réception en quatre matchs, les Biterrois n’auront pas tenu jusqu’au bout face à la Section Paloise. Une touche non trouvée par Thomas Fournil à la 77e, des Palois qui jouent à la main au niveau de la ligne médiane…et Béziers qui se met à la faute. 50m face aux poteaux, Frédéric Manca enquille, de justesse, la pénalité de la gagne pour son équipe.
Avant cela, les Rouge et Bleu avaient fait le job. Dans le sillage des trois pénalités de Danré Gerber (15e, 28e, 37e), associées à l’essai de Ramonéda (19e), les hommes d’Hamacek et Edmonds semblaient bien partis en première mi-temps. Mais celui de Jean Bouilhou pour les Verts et Blancs relançait les siens (35e). A la pause, Béziers était en tête 16-10. Mais au retour des vestiaires, Elijah Niko venait transpercer la défense adverse pour filer à dame (48e, 16-20). Le centre Biterrois maintenait tout de même son équipe à flot par sa botte (55e, 63e, 22-20). La victoire paraissait être acquise… Et ce même après la pénalité de Manca… L’homme en jaune en a décidé autrement (voir plus bas). Le point de bonus défensif est une bien maigre consolation.
Le fait du match : Le remplacement de Chevtchenko par Fournil
En première mi-temps, la ligne de trois-quarts de l’ASBH était bien en place avec une charnière Valentine-Suchier, apportant de la vitesse dans le jeu, une paire de centre Chevtchenko-Gerber percutante et un trio d’arrière Gmir-Peyras-Vakacegu rapide et efficace dans son rôle, à l’image de la relance de Peyras avec Gmir qui amena à l’essai de Ramoneda. Seulement, au retour des vestiaire, les coachs ont été contraints de faire sortir Simon Chevtchenko blessé pour faire rentrer Thomas Fournil, entraînant toute une réorganisation des trois-quarts. En effet, l’ancien Rochelais jouant exclusivement à l’ouverture, Thibaut Suchier a glissé à l’arrière, poussant ainsi Jean-Baptiste Peyras sur l’aile et Joe Vakacegu au centre. Ces modifications ont entrainé la perte de repères et il aura fallu près de 20 minutes pour que la bonne carburation soit trouvée. Mais cela n’a pas renforcé l’équipe, Peyras n’étant pas à l’aise au poste d’ailier, il n’a pas eu le même rendement que d’autres. De plus, la défense a paru s’affaiblir, notamment dans la zone du demi d’ouverture-premier centre. Bref, une dispositif à revoir.
L’homme : Flavien Hourquet
Vivement critiqué à l’issue de la rencontre, l’arbitre du match a également contribué à la défaite de l’ASBH face à Pau par des décisions plus que litigieuses à l’encontre des Biterrois. Du moins, par des fautes non sifflées et pourtant relativement évidentes aux yeux de tous : une obstruction volontaire d’un Palois sur Francisco Fernandes juste avant le second essai de la Section mais surtout deux plaquages hauts sur des Biterrois dont une cravate d’un joueur adverse sur Rémy Martin en fin de rencontre, sous ses yeux. Aucune réactionalors que Chevtchenko avait pris un carton jaune pour un plaquage moindre…
Flavien Hourquet n’est pas celui qui a fait perdre Béziers, Danré Gerber manquant deux pénalités, Thibaut Suchier un drop, tout comme Thomas Fournil après la sirène. Mais il y a contribué.
D’autant plus que c’est loin d’être un inconnu du côté de Béziers. Lors de la remontée du club en 2011-2012, il avait infligé un carton rouge inexpliqué à Camille Gérondeau lors du match à Aix. L’année dernière, à Dax, Rémy Martin avait subi quelques coups de poings sans rendre la pareille à son adversaire. Pour autant que Flavien Hourquet n’aura sorti qu’un simple carton jaune. Enfin, la semaine dernière, c’est lui-même, alors arbitre de touche, qui a signalé le plaquage a retardement de Pinto-Ferrer sur un Narbonnais, entraînant sa sortie définitive… L’arbitre ne fait pas le résultat du match, mais il peut tout de même grandement contribuer à faire pencher la balance.
Maxime GIL