ASBH – Narbonne : La fête avant les fêtes

18/12/2013
Béziers s’est offert le derby de la Méditerranée en battant Narbonne samedi soir, 16-15. Retour sur le match avec le capitaine, et grand artisan de la victoire, Marc Baget.

Il ne restait que trente petites secondes à jouer dans ce Béziers-Narbonne, trente secondes qui auraient pu être fatales aux Biterrois. La dernière possession est pour le RCNM, sur une touche. Algisi, le talonneur Audois, n’assure pas le lancer et Eloi Massot récupère la balle. Après quelques charges dévastatrices, à l’image de celles de Mohamed Boughanmi, le dégagement en touche libère un stade où l’ambiance des grands soirs régnait « Ça file des frissons. L’ambiance était très chaude. C’était une espèce d’atmosphère électrisante qui régnait dans le stade ! Je connais le derby basque, mais le derby méditerranéen est très puissant aussi ! » commente Marc Baget.

Une mêlée retrouvée !

« Je m’en souviendrai de ce premier derby ! Sans parler de la balafre et des six points de suture qui m’entravent le front ! » L’ancien Bayonnais et ses coéquipiers ont mis du cœur à l’ouvrage. Impeccable face aux attaques Narbonnaises, la défense Biterroise a fait front durant tout le match, compliquant la tâche des Audois et de leur meilleur marqueur Navakadreita pour, au final, n’avoir jamais été en situation de danger. Aussi, si l’ASBH a remporté ce match, elle le doit bien à sa mêlée. Mettant à mal son adversaire du jour dans ce secteur, le paquet d’avants Rouge et Bleu a fait parler la foudre « Cela fait plusieurs semaines que l’on s’attache à soigner les détails à l’entrainement. On est plus exigeants les uns envers les autres. On a chercher à trouver une efficacité collective. » continu le capitaine Biterrois. Un travail de sape du huit de devant qui permis à Béziers de prendre de l’avance au tableau de marque, Charly Malié passant trois fois le ballon entre les poteaux (26e, 58e, 70e). Mais tout ne fut pas rose pour l’arrière et buteur de l’ASBH, laissant 12 points en route. Ce n’est pas pour autant que ses coéquipiers furent déstabilisés « Il est inconcevable d’en vouloir à notre buteur, il est notre frère. On sait que c’est un exercice très difficile, il faut juste se remobiliser immédiatement en cas d’échec. » détaille le troisième ligne centre. Le jeu au pied a aussi permis à Narbonne de rester dans la partie pendant tout le match, grâce à un 100% du buteur Christopher Ruiz (11e, 29e, 31e, 37e, 48e), sanctionnant l’indiscipline Biterroise sur les mauls ou dans le jeu au sol.
Béziers doit également sa victoire à l’essai de Conrad Marais avant la mi-temps (34e), étant la conclusion d’une pénalité rapidement jouée par Jérémy Chaput et d’une percée plein champ de son ouvreur Thibaud Suchier. Même avec une domination certaine, notamment en deuxième m-temps, l’ASBH n’a jamais réellement trouvé la solution miracle pour franchir le rideau Orange et Noir, malgré quelques franchissements, non-conclus, aboutissant à l’utilisation d’un jeu au pied « plutôt judicieux » selon Baget. Mais « comme à leur habitude », les Biterrois se sont fait un dernier frisson avec un dernier lancement de jeu bien placé pour Narbonne. Mais comme face à Bourg, la défense en touche a été irréprochable. « Ça aurait malheureusement pu ressembler au dénouement de Pau ou La Rochelle, mais la différence a été que nous avons su faire preuve de maîtrise avec un éclair de lucidité sur l’annonce défensive de la dernière touche qui nous permet de récupérer le ballon. ». Cette victoire dans le derby, vécue « comme un soulagement ! » permet à Béziers de poursuivre sa bonne série enclenchée à Mont-de-Marsan et de prendre ses distances au classement avant la trêve « Il y avait beaucoup de pression autour de ce match. C’était important de récompenser notre public et nos dirigeants. Cela vient valider également le retour d’une dynamique plutôt positive depuis le match à Mont de Marsan. » conclu Marc Baget. Avec cette victoire, c’était un peu noël avant l’heure à Béziers…

Maxime GIL
© Tous droits réservés / Décembre 2013