Béziers s’est imposé samedi soir contre Auch, 22-12. Si tout n’a pas été simple pour l’ASBH durant la rencontre, le bonus offensif est tout de même acquis.
Le stade de La Méditerranée, ou l’antre des fins de matchs à suspens. Depuis le début de saison, on ne peut dire que l’ASBH est une équipe sereine à domicile. Et bien souvent, tout se joue dans les dernières minutes. Il y en a qui ont des fins heureuses (Tarbes, Agen, Lyon, Bourg-en-Bresse ou Narbonne) et d’autres plus tristes (Pau, La Rochelle ou Carcassonne). Samedi soir, les Biterrois ont choisi la première option, en y ajoutant même le point de bonus offensif, le premier depuis le 13 avril 2013 contre Colomiers (victoire 23-9) !
Le bonus au bout du match
Mais que ce fût dur et laborieux pour aller chercher ce cinquième point. D’abord parce qu’il y a eu une conquête en demi-teinte : difficultés en mêlée durant la majeure partie du match et quelques touches approximatives, malgré une réussite majoritaire. « Concernant la mêlée j’avouerai avoir très peu d’explications. C’est un combat collectif très difficile à analyser. En revanche sur la touche, nous avons raté 3 ballons sur 12 ce qui fait 75% de réussite offensivement. Nous avons assuré les ballons près de nos lignes ou même près de la leur en fin de match pour le bonus. Défensivement nous leur avons pourri quatre touches. Je crois qu’il faut tendre vers encore plus d’efficacité mais tout n’est pas négatif. » analyse François Ramoneda. Plus performants dans le combat à huit contre huit en fin de rencontre, les Biterrois se sont appuyés sur cette phase de jeu pour lancer Sabri Gmir, en bord de touche, dans l’en-but (81e, 22-12).
Au delà de la conquête, l’ASBH est tombée sur une équipe d’Auch très réaliste en première mi-temps, dominatrice territorialement en deuxième et très rude en défense durant l’ensemble de la partie. De ce fait, le troisième ligne et ses partenaires ont eu du mal à déployer le jeu voulu » Je crois qu’Auch a une belle équipe malgré sa position au classement. Ils sont bien organisés en défense et très performants dans les zones de contests. Nous avons eu du mal à imposer notre jeu malgré la main mise sur le ballon. Beaucoup de fautes de main et de turnovers en première mi temps ont limité le volume de jeu. » explique t-il. Cependant, sur deux dynamisations à la demi-heure de jeu, grâce à une pénalité rapidement jouée par Gmir envoyant Peyras à derrière la ligne (32e) et à une remontée de balle de Ramoneda après un gros raffut, terminant sur l’essai de Gerber (35e), les Biterrois vont se soulager mentalement « Bien évidemment, c’est bien de tourner à la pause avec l’avantage surtout en ayant été mené une bonne partie de la première mi-temps. » détaille le numéro 6.
Pas détachés au score (15-9 à la pause), les Auscitains vont tenter de combler leur retard tout au long de la seconde période. En acculant les joueurs d’Hamacek et Edmonds dans leur moitié de terrain, Auch essaya de revenir au score par l’intermédiaire de Benjamin Caminati, le buteur. Mais à cause d’un vent fort, il n’inscrivit qu’une pénalité (60e) et Béziers ne se sorti que rarement de sa moitié de terrain « C’est difficile à dire. Le vent y est pour beaucoup. Il est très compliqué d’occuper avec le vent de face. On est parti pour essayer de remonter les ballons. Ça a marché mais ce sera peut être un des axes de travail de la semaine. » commente François Ramonéda. Ce n’est donc qu’en toute fin de match que les Biterrois purent mettre en danger la défense Rouge et Blanche, avant d’aller chercher ce troisième essai. Un résultat qui « satisfait » les entraîneurs. De son côté, le troisième ligne Biterrois vient d’enchainer un cinquième match de rang et a été des plus précieux pour aller chercher la victoire « Je me suis bien senti effectivement. J’ai eu l’occasion de toucher des ballons parce que le boulot obscur avait été correctement fait avant. Nous étions tous déterminés à faire un gros match pour aller chercher ce point de bonus offensif. » De quoi prendre un peu d’air avant le périlleux déplacement à Agen la semaine prochaine.
Maxime GIL
©Tous droits réservés / Janvier 2014
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