Dimanche, Béziers s’est incliné à domicile contre La Rochelle (18-20). Alors que les Biterrois avaient le match en main, ils l’ont laissé filé dans les dernières minutes. Malgré le bonus défensif, le fond du classement se rapproche petit à petit.
Il y a eu comme air de déjà vu dimanche, dans les travées du stade de La Méditerranée. Souvenez-vous, il y a quinze jours. En face, c’était Pau. Après un début de match sans grandes envolées, l’ASBH parvient à marquer avant la pause pour prendre une avance confortable. Face à l’ASR, il en fût de même : Marais dépose la défense Rochelaise sur son aile et s’en va dans l’en-but, donnant l’avantage à son équipe au tableau d’affichage (34e, 10-6). Souvenez-vous aussi que contre la Section, l’opportunisme Palois avait fait la différence juste après la reprise. Idem ce week-end. Mais cette fois, c’est Jean-Philippe Grandclaude qui vint contrer le coup de pied de Danre Gerber avant de finir sa course derrière la ligne (41e, 10-13). Et enfin, rappelez-vous qu’après avoir maîtrisé sa seconde période, Béziers avait craqué face aux assauts verts et blancs. Dimanche, il se passa la même chose. Après le doublé de Marais qui faisait suite à une valise de Peyras (54e, 18-13), l’ASBH va reculer. Et à force de tirer dessus, les Jaune et Noir ont fait sauté le verrou Biterrois grâce à un malin jeu au pied de Fortassin pour le deuxième essai de Grandclaude (77e, 18-20). « Même si La Rochelle est une bonne équipe, je pense qu’on a su bien défendre. D’ailleurs, on ne prend qu’un essai sur une de leurs attaques et l’autre, c’est sur un contre, comme contre Pau. Sans celui-ci, on aurait surement gagné. » commente Hamza Zouhair. A croire que le scénario du match était écrit d’avance…
« On a pas perdu notre rugby. »
Cette défaite repose avant tout sur un manque de lucidité et de maitrise dans le money-time. Mais pas que pour le troisième ligne « On a eu un manque de maîtrise un peu tout au long du match. » . Et de poursuivre « Je pense que c’était un match à notre portée. Cette défaite est due à notre fébrilité en mêlée et au fait de n’avoir pas su sortir de notre camp. ». Après avoir réussi à faire plier Tarbes dans les derniers instants et avoir tenu tête à Lyon malgré le peu d’avance, les Rouge et Bleu n’y arrivent plus, et ce, depuis le début du deuxième bloc. Des attaques au large sans grand tranchant, un jeu au ras en demi-teinte et des coups de pied parfois mal utilisés, tout le contraire des Rochelais qui ont mis la défense Biterroise à rude épreuve. Cependant, une bonne conquête a été retrouvée, notamment en touche. Mais cela n’a pas été suffisant pour pouvoir espérer s’imposer même si le score pouvait prétendre le contraire. Cette quatrième défaite fait mal : la zone rouge se rapproche (3pts d’avance sur le 14e et 5 sur le 15e) et le prochain déplacement à Mont-de-Marsan s’annonce compliqué. Bref, ce bloc s’annonçait complexe, il l’est « Je ne crois pas que c’était plus compliqué. Sans trois interceptions [Deux essais de Pau et un essai de La Rochelle, NDLR], on aurait remporté nos matchs à domicile. On a pas perdu notre rugby. Par contre, c’est vrai qu’à l’extérieur, on a du mal et je ne saurais pas l’expliquer. » détaille le Biterrois. Autant dire que vivement la pause pour recharger les batteries et repartir de plus belle lors du troisième bloc.
Maxime GIL