Béziers s’est incliné, dimanche après-midi, sur la pelouse d’Auch (23-16). Même si les Biterrois ont ramené un point de bonus défensif, l’équipe a montré des lacunes dans le jeu et sur les fondamentaux.
« Le groupe et les entraîneurs étaient frustrés ». Benjamin Dechartres n’a pas tord, c’est bel et bien un sentiment de frustration qui domine à l’issue de la défaite contre le FCAG, 23-16. Pourtant, après la victoire à l’arrachée contre Tarbes, l’ASBH pouvait nourrir des ambitions lors de ce déplacement dans le Gers. Entreprenants dès le coup d’envoi, les Rouge et Bleu mettaient à mal les Auscitains durant les vingt premières minutes, mais un ballon cafouillé permit à Martin Prat d’aller franchir la ligne Biterroise en solitaire (12e, 7-3). Un cruel coup du sort que Béziers va traîner en boulet toute la rencontre « Leur premier essai nous jette un froid et on tente beaucoup pour revenir en première période ce qui provoque beaucoup d’erreurs de notre part comme des ballons tombés et autres mauvais choix » poursuit le deuxième ligne.
« Il y avait la place pour gagner »
A force de pousser, Auch va craquer suite à une percée de Lévi. Sur le renversement, Jérémy Chaput ajuste parfaitement et intelligemment un coup de pied dans les bras de son ailier Sébastien Max (20e, 7-8). Mais petit à petit, les hommes de Grégory Patat et Julien Sarraute prennent le dessus et le match entre dans une période de faux rythme. Béziers n’arrive plus à développer son jeu (incompréhensions, en-avants à répétition,…) et se met à la faute. Auch, emmené par un Benjamin Caminati de gala, en profite pour prendre les commandes du match: « Benjamin a réalisé un gros match dans tous les secteurs de jeu et nous a toujours mis dans le bon sens de marche. De bon augure pour le reste de la saison » commente Sébastien Ascarat, ailier du FCAG. Et les Gersois vont quasiment plier le match grâce à un effort collectif conclu par Michael Lacroix (34e, 20-8): « Oui, c’est un tournant du match où nous parvenons à faire un petit break. En supériorité numérique devant [Wouter Moore avait pris un carton jaune], nous avons décidé d’insister sur les ballons portés et ça a payé avec un essai à la clé. » continue t-il.
Les hommes d’Hamacek et Edmonds rentrent aux vestiaires avec un coup au moral. Mais c’est sans franche réaction de leur part qu’ils réattaquent le deuxième acte. Avec en première cause, de grosses lacunes sur les fondamentaux, notamment en touche où peu de ballons propres ont pu être exploités: « Je dirais qu’en touche on a eu des problèmes de synchronisation qu’il va falloir gommer dans la semaine. En mêlée, on a tenu le choc même si nous n’avons pas été aussi dominateurs que les matchs précédents. On va aussi tenter de rectifier le tir cette semaine. » détaille le Biterrois. Après un long passage à vide, Béziers va réenclencher la marche avant, faisant douter les locaux suite à l’essai de l’espoir de Conrad Marais (66e, 23-16). « Oui Béziers est revenu très fort en fin de partie et nous a fait douter jusqu’au coup de sifflet final en jouant tous les ballons depuis leur propre camp. Notre défense et notre occupation du terrain nous ont permis de tenir bon et de l’emporter car nous étions dominés à ce moment là ». Même en jetant toutes ses dernières forces dans la bataille, Béziers ne décrochera pas mieux qu’un bonus défensif.
Quand du côté d’Auch, on savourait… « On est très satisfait du résultat, 4 points à domicile contre une équipe de Béziers qui a fière allure cette année avec un recrutement ambitieux, c’est un bon résultat pour nous ». Du côté de Béziers, on faisait grise mine « Les entraîneurs estiment qu’il y avait la place pour gagner à Auch. Les points noirs mis en avant ont été le manque d’envie et d’agressivité ainsi que les placages manqués et une défense fébrile en règle générale. On va donc revoir tout ça à la vidéo cette semaine et travailler dur pour la réception d’Agen ». Déjà que sur le papier, cette rencontre s’annonce délicate, il va falloir travailler énormément cette semaine si les joueurs veulent être à la hauteur de l’affiche.
Maxime GIL