Rugbiterre continue sa saga des anciens joueurs de l’ASBH. Zoom aujourd’hui sur Charles Sika et Santiago Bottini. Après deux et une saison sous les couleurs rouge et bleu, ils sont partis en Juin 2008. Nous les avons retrouvés. Rencontre.
LEUR ARRIVEE A BEZIERS :
C.S. : J’ai été contacté par un agent français qui m’a offert l’opportunité d’essayer le rugby professionnel en Europe. Sur le moment, j’ai dit pourquoi pas. Béziers a été mon premier contact. Ma femme et moi avons décidé de prendre cette chance, on était jeune à ce moment là. Nous aimons voyager à travers le monde et tenter de nouvelles expériences.
S.B. : Je suis venu à Béziers après avoir joué les coupes du Monde -18 et -21. Mon agent m’a proposé de venir jouer à Béziers. J’avais un ami qui y était, Alvaro Galindo, et il m’a donné ses impressions sur le club.
LEURS ANNÉES :
C.S. : C’était impeccable, magnifique ! J’ai beaucoup appris : la langue, la culture, le rugby,…
On a fait deux bonnes saisons. On était content d’être là, en Top16, mais ce n’était malheureusement plus le cas à la fin. Mais bon, c’est la vie. La saison a été longue et ce n’était pas une chose à laquelle j’étais habitué. Le public était au top pendant les matchs. Olivier Saisset était un très bon entraineur et le fonctionnement du club était bien organisé.
S.B. : Au début, j’ai beaucoup joué, mais j’ai joué des matchs en numéro 13 alors que je préfère jouer numéro 12. Mais à force, j’ai fini par m’adapter au jeu de l’ASBH.
LEUR DEPART :
C.S. : J’avais envie comme tout le monde de participer au Top14, à la H-Cup. Tout ça, c’est normal. Pour pouvoir s’améliorer et progresser dans sa carrière, il faut participer, jouer avec et contre les meilleures équipes. Évidemment le Top14 est une belle compétition… Il n’y a pas eu de question, c’était logique de me transférer.
Après mon départ, je suis parti à Castres pour deux saisons en Top14. C’était bien !
S.B. : Je suis parti de Béziers parce que le club m’a fait une offre salariale inférieure à ce que je voulais et parce que Nicollin est parti.. Mais j’aurais aimé rester un an de plus.
LEURS SOUVENIRS :
C.S. : Je gardes pleins de souvenirs de Béziers : mon premier entraînement, mon introduction dans le rugby professionnel en France, des coéquipiers gentils, amicaux. Je me souviens aussi quand on a détruit les Toulonnais au stade de La Méditerranée (15 Octobre 2006, 6e journée, victoire 35-16, NDLR), ainsi que de la plage à Valras, la nourriture…
J’ai deux chiennes, l’une s’appelle Bezie pour Béziers, et l’autre Murvi pour Murviel. En effet, j’habitais à Murviel, les vignes de St Martin… que de bons souvenirs !
S.B. : Je me rappellerais toujours de Béziers : le fanatisme des supporteurs, mes premiers amis français… J’ai eu une petite amie aussi ici, Sophie. J’ai pleins de bons souvenirs !
SUIVENT-ILS ENCORE BÉZIERS ?
C.S. : Malheureusement, pas autant que je le souhaiterais.
S.B. : Je suis toujours un peu Béziers. Il y a toujours des nouveaux joueurs, que le club reste ou non en ProD2. J’aurais aimé jouer à Béziers longtemps mais ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais.
ET AUJOURD’HUI ?
C.S. : Maintenant, je suis aux USA. J’ai fini mes études à l’université. J’ai réussi mon Master en Génie civil. Je travaille maintenant comme ingénieur structurel. Peut-être dans le futur, j’aimerais revenir en France pour chercher un travail en tant qu’ingénieur afin d’engranger de l’expérience.
S.B. : Après une année à Béziers, j’ai joué à Montpellier. Puis on m’a proposé d’être à nouveau joueur professionnel de rugby à 7. J’ai donc joué pendant trois ans au rugby à 7. Maintenant, je rejoues au rugby à 15. Je fais également des études de marketing.
Maxime GIL