A l’évocation du titre, on pourrait croire que nous découvrions cette équipe de Béziers seulement hier soir, il en est nullement question bien au contraire. Nous parlerons même d’une relative montée en puissance d’un groupe qui n’a pas fini de nous surprendre, avec un rugby enthousiasmant et un nul récolté au Stadium hier soir à l’allure d’un succès qui n’aurait souffert d’aucune contestation.
RETARD À L’ALLUMAGE
C’est en quelque sorte un scénario qui se répète pour les hommes d’Edmonds, avec une entame de match à l’envers, qui vous mettrait plus d’une équipe au fond du seau. Première attaque albigeoise, première incursion du funambule arrière Le Gal et premier essai au bout de seulement deux minutes de jeu. Cette action de jeu aura eu le mérite, par la suite, de corriger la défense biterroise en amenant plus d’impact et surtout plus d’agressivité dans le bon sens du terme. Un véritable mur pour la suite des opérations.
Alors que les biterrois contenaient chaques actions tarnaises, le secteur de la mêlée Rouge et Bleu fut convaincant, très propre en faisant même jeu égal avec les hommes de Reggiardo. C’était déjà un indice du degré de motivation des troupes du capitaine Ramoneda, caractérisé par quelques escarmouches méritants un meilleur sort. Ajoutez à cela une touche performante et des rucks limpides, et vous aurez un Béziers dans le coup. Le meilleur était à venir. 13/6 pour les locaux.
SECOND ACTE : À SENS UNIQUE
Et comme plus belle réponse à la reprise, un essai d’envergure conclu par Fualau sur un mouvement d’école. Annonciateur d’une domination sans partage et d’une main mise sur les débats durant la deuxième période. Franchissements, passes après contact, sur un pas où bien à l’aveugle, alternance avec un jeu dans l’axe qui aura permis de canaliser la défense cathare. L’ASBH a récité ses gammes, devant un public du Stadium médusé qui aura tremblé jusqu’au bout du suspense à l’image du capitaine Raynaud sorti groggy.
Oui mais voilà, malgré la fierté affichée et les convictions affirmées par la formation visiteuse, l’efficacité n’était pas cette fois-ci au RDV. C’est ce qui transpirait d’un vestiaire heureux de la réaction proposée mais qui laissera quelques regrets à la vue du nombre d’occasions laissées en route, parfois par excès de précipation ou par un manque de patience. Difficile d’en vouloir aux biterrois, Albi peut en témoigner en arrachant un score de parité presque miraculeux 16/16. Béziers est dans le vrai, et les esprits sont déjà tournés vers le derby face à l’USAP jeudi prochain. Vite!
Rémy