Sabri Gmir : « Mon départ ? Un choix personnel »

07/04/2018

Comme annoncé ce samedi sur notre site, Sabri Gmir quittera Béziers à la fin de la saison. Arrivé à l’été 2010 à l’ASBH, l’ailier a décidé de ne pas honorer sa dernière année de contrat. Pour Rugbiterre, il explique les raisons de son choix. 

Sabri, après 8 saison avec Béziers, tu as donc décidé de quitter l’ASBH…

Depuis que je suis ici, je n’ai jamais triché sur le terrain, j’ai toujours fait mon maximum. Même si parfois on est passé à côté. Je remercie vraiment tous les supporters qui m’ont accueilli et adopté. Pour moi, c’est le moment d’arrêter parce que je n’ai pas envie de faire une année de trop. Il vaut mieux un nouveau joueur qui se donne à 200% que moi, par rapport à tout ce qu’il se passe autour de moi, qui serait à 50%. Pour moi, être dans un club c’est y être à 100% sinon je n’y reste pas. Je ne veux pas décevoir les gens.

Tu avais encore un an de contrat. Pourquoi y avoir mis fin ?

Je ne pars pas à cause du club. Ils ont essayé de me convaincre de rester un an de plus. Je suis en très bons termes avec les David, la confiance est mutuelle. Ils m’ont aidé et ils ont cru en moi. Je tiens à préciser que c’est un choix personnel. Le club et les entraineurs n’ont rien à voir avec ma décision. 

Je l’ai prise pour ma famille, qui me manque, et moi-même. Depuis 10 ans, les vacances diminuent et je n’ai pas le temps de profiter d’eux. Je voulais avoir davantage de temps pour m’occuper de mes proches et de moi.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de retourner en Fédérale 1 ?

Au début, je pensais arrêter complètement mais le coach de Cognac-Saint Jean d’Angély, Christophe Hamacek, m’a contacté. Il a un grand projet avec ce club. J’avais d’autres choix mais je connais très bien cet entraineur, j’ai confiance en lui et c’est pour ça que j’ai choisi d’y aller. C’était la meilleure solution, le projet m’a convaincu avec l’ambition de monter en ProD2. Je continuerai de jouer au rugby. Mais il y aura moins de matches, j’aurai plus de temps pour moi. 

Avec les arrêts de François Ramoneda et Simon Chevtchenko, c’est une page qui se tourne…

C’est vrai… Je suis arrivé l’année de la montée en ProD2. Et là, on est aux portes du Top 14. Mais ce maillot, il n’appartient à personne. De grands joueurs l’ont porté. Je pense que c’est le moment pour laisser la place aux jeunes. Désormais, c’est à eux d’écrire l’histoire du club. 

Comment vois-tu cette fin de saison avec Béziers ? 

Cette semaine, le capitaine (Jonathan Best) a dit qu’on était à 5 matches du Top 14. Maintenant, on en est plus qu’à 4 ! Alors… pourquoi pas ! On peut encore espérer un barrage à la maison. Et avec notre public, ce serait énorme. Mais même si c’est à l’extérieur. Sur un match, on est capable de gagner. Je suis convaincu qu’on peut aller loin. Surtout avec cette solidarité entre les joueurs et les supporters !

Justement, un mot pour les supporters ? 

Je remercie le peuple biterrois pour toute sa gentillesse, son soutien et tout l’amour qu’il m’a donné. C’est incroyable cette ferveur et le nombre de gens qui se déplacent pour venir nous soutenir. Les meilleurs supporters de rugby, ils sont à Béziers ! 

Propos recueillis par Maxime GIL