Elijah Niko : « Le discours de Manny Edmonds m’a convaincu »

02/05/2016

Elijah Niko portera la tunique Rouge et Bleu les 3 prochaines saisons / Crédit Photo : D. Le Déodic

Rencontre avec Elijah Niko, prochain pensionnaire de l’ASBH à partir de la saison prochaine. Actuellement prêté à Albi, le natif de Wellington aura découvert le championnat de ProD2 avec la Section Paloise durant deux saisons, avec un titre de champion à la clé. Elijah, 25 ans, aux solides mensurations (1.92 cm, 107 k) pour le poste d’ailier,  vient relancer sa carrière dans le club héraultais. Une carrière qui l’aura vu débuter dans le rugby à XIII pour atterrir dans le XV. Une acclimatation plutôt réussie quand on se penche sur ses statistiques prometteuses. Il nous dévoile ses premières impressions.

⇒ Elijah, pour commencer, pouvez-vous vous présenter et quel est votre parcours dans le rugby ?

Tout d’abord, j’ai joué toujours au rugby quand j’étais gamin. J’ai commencé à jouer au rugby à XIII à l’âge de 14 ans puis je suis passé professionnel à 18 ans chez les Vodafone Warriors durant trois saisons, puis par la suite au sein des Melbourne Storm pendant deux saisons dans le championnat NRL (National Rugby League, le championnat le plus prestigieux du rugby à XIII en Australie). Ma famille a toujours baigné dans le rugby. Mon oncle a porté le maillot national du Samoa dans les années 90 (Max Famausili), mon frère (Kenny Niko joueur à XIII également) et mes deux cousins Taleta Tupuola (Montauban) et Alex Tulou (Castres).

⇒ Puis la Section Paloise vous a contacté, vous avez découvert le championnat de ProD2 avec notamment le titre de champion. Votre avis sur cette compétition ?

En effet, j’étais en Australie quand mon directeur m’a contacté pour me demander si je souhaitais partir en France pour être un joker médical durant six mois. J’ai tout de suite dit oui, cela représentait pour moi une sacré expérience à mes yeux. Au départ, il était prévu que je ne reste que la période de remplacement, mais maintenant cela fait trois saisons que je suis en France, et je compte rester ici encore très longtemps. Avec la Section Paloise, nous étions très heureux de remporter ce championnat très exigeant, nous avons travaillé très dur, nous voulions gagner partout. J’ai passé trois très belles saisons à Pau.

⇒ La suite, la montée en Top14 et les choses se compliquent, vous n’êtes plus titulaire. Au final, vous partez en prêt à Albi ?

Il est vrai que j’ai effectué mes débuts en Top14 dès le début de saison. Ma relation avec Simon Mannix (entraîneur de la Section Paloise) est devenue difficile par la suite. Je m’étais également blessé à ma cheville, ce qui n’a pas facilité le contexte. C’était très dur pour moi, un moment déprimant. Mais ma foi en Dieu et mon rugby m’ont permis de rester motivé. Je suis donc parti à Albi, j’ai recommencé à jouer et retrouver mes sensations, et je remercie les dirigeants et le staff albigeois d’avoir crû en moi.

« BÉZIERS ? L’ÉQUIPE IDÉALE POUR PRATIQUER LE RUGBY QUE J’AIME »

 

⇒ L’annonce de votre signature pour 3 ans à Béziers. Comment s’est passée l’approche du club biterrois ? Qui vous a contacté et convaincu de rejoindre l’ASBH ?

J’avais plusieurs options qui se présentaient à moi et des propositions de plusieurs clubs pour la prochaine saison. Le principal élément qui a motivé ma venue est l’objectif du club. J’ai d’abord discuté au téléphone avec Manny Edmonds, puis nous nous sommes rencontrés à Toulouse autour d’un café. Une très bonne conversation dans laquelle j’ai été impressionné par le discours et les intentions du coach. Son objectif est clair, remonter un jour en Top14. J’ai apprécié la culture de jeu qui est pratiquée, très offensive, et j’estime que Béziers est l’équipe idéale pour pratiquer le rugby que j’aime dans ce championnat.

⇒ 23 essais en 55 rencontres, vous avez une réputation de finisseur. Quelles sont vos qualités et votre poste de prédilection ?

Pour ma part, j’aime travailler dur pendant un match pour l’équipe. Si je marque un essai, je sais qu’il viendra du travail acharné de mes coéquipiers. J’adore avoir le ballon, créer des situations ainsi que des opportunités de jeu pour mon équipe. Je peux jouer ailier ou centre, parfois arrière si on me le demande aussi, je suis donc polyvalent. D’ailleurs, Béziers m’a recruté en tant qu’ailier et arrière.

⇒ Vous allez retrouver Jean-Baptiste Barrère, votre ancien coéquipier à Pau, connaissez-vous d’autres joueurs au sein du club biterrois ?

Jean-Baptiste est un très bon ami depuis que nous avons joué ensemble à la Section Paloise. On a beaucoup discuté de Béziers, du club, des infrastructures et il m’a convaincu de signer ici. Il m’aide déjà pour la future transition et à prendre mes marques pour m’intégrer dans la région. Sinon, je connais également bien Jordan Puletua, avec qui j’ai déjà parlé de Béziers dernièrement.

⇒ Vous étiez présent en tribunes, pour la rencontre Béziers/Albi courant Avril. Votre première impression sur votre future équipe, le stade, l’ambiance… ?

Oui ma fiancée et moi étions présents en tribunes pour regarder le match. Mon premier étonnement était la taille du stade. Bien sûr j’ai déjà joué sur cette pelouse avec Pau, mais le ressenti des tribunes n’est pas le même voire étonnant. L’ambiance était belle, et l’enthousiasme des supporters est surprenant. J’ai été vraiment enchanté de l’atmosphère avec ma compagne, je l’ai même surprise en train de fredonner quelques refrains des supporters !

⇒ Quels seraient vos premiers mots pour les supporters biterrois et vos ambitions pour la prochaine saison ?

Je pense qu’il y a beaucoup de ferveur à Béziers, j’ai reçu beaucoup de message pour me souhaiter la bienvenue sur les réseaux sociaux et je tiens à les remercier. Ils doivent continuer à soutenir cette équipe car je suis persuadé que son avenir est bon. Mon ambition est de travailler dur encore et toujours, d’apprendre et d’intégrer le système de jeu mis en place par le staff. J’estime que Béziers est une formation capable de rejoindre un jour le Top14.