Diego Minarro : l’héritier

21/02/2013

Son parcours rugbystique

J’ai commencé le rugby à Nissan. En minimes, on a remporté le challenge Jean Guy. Ensuite j’ai arrêté avant de revenir en 1979 encore à Nissan. J’ai été détecté par l’ASB en 1980 en catégorie Junior-Reichel. Pour jouer en équipe première, j’ai dût passer du poste de troisième ligne à celui de talonneur. J’ai donc fait parti des joueurs de la grande équipe. Après quelques années au club, j’ai fait un passage au XIII Catalan (actuels Dragons Catalans) où il y avait 45 minutes de temps de jeu effectif (contre 35 minutes actuellement en ProD2) ce qui m’a montré des exigences physiques que je n’avais connu. Après, je suis allé à Fleury en 1991 où on a été champion de Groupe B. Je suis parti à Narbonne pour une année en 1992 où on a perdu la finale du challenge Yves-Du-Manoir. Et puis, j’ai bouclé la boucle en revenant à Nissan en division d’Honneur.

  • Son premier match en pro

Mon premier match en pro, c’était un Béziers-Carcassonne en 1982-1983.

  • L’arrêt du Grand Béziers.

La disparition de Pierrot Lacans nous a laissé orphelin. Après 1985, ça a été le trou noir. On a pas continué à garder les grands joueurs. Il y a eu beaucoup de départs vers d’autres clubs. Il restait peu de cadres. Il y avait un manque d’ossature et surtout, un manque de remise en cause. Il y avait une jeune équipe autour de moi. Avant, tout le monde était surclassé par Béziers. Mais quand on allait à Toulon avec les jeunes par exemple, ils se gênaient pas pour nous mettre des raclées. Je faisais parti des expérimentés et j’accompagnais donc les jeunes. Mais certains déplacements devenaient des chemins de crois.

  • La transition.

    J’avais 22 ans à l’époque. J’ai vécu avec les Vaquerin, Martin et consort. Je faisais partie des porteurs de relais, du message et des valeurs du club. Et je suis heureux de faire passer ces valeurs.

  • Son plus beau souvenir

Mon plus beau souvenir, c’est après ma première finale en 1983. Armand voulait que je sois à ses côtés pour présenter le bouclier au théâtre devant toute la ville. Il voulait me faire vivre cet instant comme il le vit. Il voulait me voir émerveillé. Armand, c’était un papa.

  • Son pire souvenir

Le pire, c’est celui après la victoire contre Narbonne en 1984. Le soir, soirée arrosée pour fêter la victoire. Et le lendemain matin, gueule de bois. Et là, on nous apprend que notre ami Pierrot Lacans est mort.

  • Bilan des différentes expériences d’entraineur.

Être un bon joueur ne veut pas dire être un grand entraîneur. Il faut savoir se former. Personnellement, j’ai le BE1 et le BE2. Être entraîneur est une aventure humaine.

Pourtant vous êtes souvent appelés dans les situations catastrophes…

Oui mais ce statut de pompier ne me dérange pas. Et j’en ressort grandit.

  • Sa meilleure expérience d’entraineur.

    Toutes les expériences ont été bénefiques. Il y a les titres avec Fleury et Nissan-Colombiers. Mais aussi en 1997 et 2009 à Béziers, pendant des périodes délicates.

  • Le joug, « Top-pousse »

Tous les mardis, nous utilisons le Top Pousse à l’académie des spécialistes en collaboration avec Philippe Gallart. Ce joug nous permet de travailler dans les catégories jeunes, plusieurs points comme la posture par exemple. On travaille beaucoup la poussée en mêlée avec le transfert d’énergie de bas en haut. Et ça sert également pour les déblayages, les plaquages, etc…

  • Diego Minarro hors du rugby

    Je suis un passionné d’histoire et d’archéologie. On fait d’ailleurs des sorties avec

    le centre de formation à l’oppidum d’ensérune et dans des lieux du genre. Je m’interroge beaucoup sur toutes les civilisations du biterrois.