Wiaan Liebenberg (ASBH) : « Aller le plus loin avec Béziers »

12/04/2018

Le troisième ligne prêt à apporter ses qualités à l’ASBH pour les phases finales

Fin de la séance d’entraînement, Wiaan Liebenberg prêté jusqu’à la fin de saison revient sur son arrivée à Béziers. Dans un excellent Français, la voix grave et posée, le troisième ligne Sud-Africain évoque l’opportunité qui s’est présentée de venir à Béziers et d’évoquer cette fin de saison palpitante à souhait.

⇒ Wiaan tu as joué ton premier match à Béziers vendredi dernier face à Carcassonne, quelles sont tes premières impressions après ce derby ?

Je me sens très bien intégré dans le groupe, les joueurs sont tellement sympas avec moi. Ils m’ont beaucoup soutenu dès mon arrivée, car c’était difficile pour moi au début car j’arrive sur la fin de saison et je débarque dans un effectif qui se connaît par cœur. Je pensais que je connaîtrais quelques complications, que cela allait être dur, mais franchement cela n’a jamais été le cas. Au niveau du match, c’était bien plus compliqué à ce que je pouvais attendre, j’avais mal partout au coup de sifflet final ! C’est une bonne chose car je me suis rendu compte ainsi que je manquais forcément de temps de jeu.

⇒ En parlant de rythme, le fossé entre le Top14 et le ProD2 est-il si considérable ?

Au niveau des contacts ça tape pareil, c’est assez rude même. Cela reste cependant plus lent que le Top14 dans le jeu, et c’est vrai qu’il y a plus de fautes en ProD2 ce qui conduit à avoir nombres de mêlées et autres arrêts de jeu. Du coup ça joue beaucoup sur le cardio, je pense qu’en conséquence la préparation est forcément différente. Mais j’y trouve des similitudes bien sûr entre ces deux mondes professionnels.

⇒ Absent des terrains depuis Décembre 2017, comment vit-on une arrivée dans un club qui va disputer des phases finales ?

C’est juste génial d’être à Béziers pendant cette période en étant qualifiés pour les barrages. Personnellement je suis très compétiteur, après la victoire à Carcassonne, je savais que l’aventure allait se prolonger un peu plus et c’est vraiment appréciable. Il resterait 4 rencontres si l’équipe va au bout, une perspective intéressante pour travailler encore et avoir une vision de la compétition. C’est profitable pour tout le monde.

AGRÉABLEMENT SURPRIS PAR L’ENVIE COLLECTIVE

⇒ Que penses-tu apporter à ce poste de troisième ligne déjà très fourni et compétitif à l’ASBH ?

C’est vrai qu’il y a de sacrés bons joueurs dans cette ligne, mais pas seulement ! Ce qui me surprend le plus, c’est que l’envie est collective. Si je peux essayer d’amener autre chose tant mieux, en étant un leader sur le terrain et irréprochable dans mes prestations. Je veux vraiment tout donner, dès que l’occasion se présentera pour essayer d’arriver au bout des objectifs du club et d’être prêt pour aider mes coéquipiers.

⇒ David Gérard est ton premier entraîneur Français depuis ton arrivée à Montpellier en 2015 (après Jake White et actuellement Vern Cotter). L’approche et le travail est-il différent ?

C’est ma troisième saison en France, c’est vrai que le rapport n’est pas le même. Ce que j’aime beaucoup c’est le côté humain, détaché. Le sérieux mais pas seulement. Aborder notre sport d’une autre manière, qui ressemble aux raisons pour lesquelles j’ai toujours voulu jouer au rugby. Le côté professionnel ne doit pas être négligé c’est une évidence, c’est une facette que je découvre et qui je dois avouer me convient parfaitement.

⇒ Existe t’il une possibilité que tu sois parmi l’effectif Héraultais la saison prochaine, un prêt en cours de saison par exemple si l’expérience et la faisabilité étaient réunies ?

Je suis toujours en contrat avec le MHR l’année prochaine, donc il y a de fortes chances que je termine mon contrat là-bas. Après je n’ai aucune idée sur leurs intentions de me conserver ou non. Je me sens très bien dans le Sud de la France, du coup rester dans le coin est une probabilité. C’est vrai que depuis mon arrivée à Béziers, je me sens très bien ici depuis toutes ces semaines, donc on sait jamais ce qu’il pourrait arriver.

Propos recueillis par Rémy RUGIERO