Julien Blanc (ASBH) : « Hâte de découvrir le club »

04/07/2016

Julien Blanc sous ses anciennes couleurs face au MHR en Top14 / Crédit Photo : Oyonnax Rugby

Rencontre avec Julien Blanc, demi de mêlée qui rejoint l’ASBH cette saison. L’ancien Oyomen, natif de Paris nous a accordé quelques mots afin de découvrir son profil, ses attentes et ses ambitions au sein du club Rouge et Bleu. Déterminé et impatient de débuter sous ses nouvelles couleurs, Julien Blanc s’est confié sans concessions sur cette nouvelle aventure qui se présente à lui.

Quand on prononce le nom de Julien Blanc,  les initiés de l’ovalie auront fait le sympathique parallèle entre lui et son père Eric, champion de France des années 90 ainsi que l’évocation de la finale marquée par le célèbre nœud papillon rose cher au Racing Club de France. C’était pour l’anecdote, mais cela méritait d’être dit, pour résumer et comprendre déjà le parcours de Julien à travers son évolution : « J’ai commencé jeune au football tout d’abord jusqu’en minimes. Je suis venu au rugby après dans les catégories jeunes, Crabos au Racing (où il a côtoyé un certain Rémi Bourdeau) et espoirs durant 4 saisons à Brive. » De quoi former la gestuelle et peaufiner la technique individuelle, avec parfois un glissement sur le poste de demi d’ouverture. L’épisode briviste terminé, c’est Oyonnax qui le contacte et le Top 14 qui s’ouvre à lui. « Au départ il était prévu que je sois le numéro 3 des demi de mêlée. Puis il y a eu les matchs de la Champions Cup où j’ai débuté des rencontres face à de belles oppositions (Saracens, Ulster et Toulouse). Super intéressant, et enrichissant pour continuer de grandir. » Prémices d’une fin de saison riche en rebondissement pour Julien.

Oyonnax se débat dans les profondeurs du Top 14 avec Agen, la sentence est presque irrémédiable. La concurrence aussi avec en face des noms comme Piri Weepu et Fabien Cibray. Conjugué aux départs d’Olivier Azam, le retour aux affaires de Jonathan Authier et le cinglant départ  en cours de saison de Weepu, Julien Blanc a su jouer sa carte et pousser des coudes : « L’état d’esprit était important. Si on faisait appel à moi, il fallait que je réponde aux attentes et à la confiance que l’on m’avait accordée. J’ai largement profité des conseils et des attitudes de mes coéquipiers. De ce fait, j’ai réussi à enchaîner les titularisations et j’ai pris beaucoup de plaisir (15 feuilles, 7 titularisations, 2 essais) ». La relégation entérinée du côté de l’USO, en amont de la saison Manny Edmonds le coach biterrois avait déjà sondé Julien Blanc dans une démarche claire : rejoindre l’effectif biterrois la saison prochaine. « C’était une belle opportunité. Je n’ai pas longtemps hésité. Les places sont chères pour les jeunes et j’ai été séduit par cette proposition. Je viens chercher du temps de jeu et faire le maximum pour aider mes futurs coéquipiers. »

 

« PRENDRE DU TEMPS DE JEU ET DU PLAISIR »

Si certains pouvaient penser à une éventuelle régression dans la carrière de Julien Blanc (24 ans dans quelques mois), le choix assumé de jouer en ProD2 n’altère pas sa vision et ses objectifs. Bien au contraire. « Beaucoup de joueurs ont fait un passage dans cette division. Bien sûr, le volume de jeu et l’intensité n’est peut-être pas la même qu’à l’étage supérieur, mais je suis persuadé que le ProD2 est un excellent championnat qui répond aux exigences du haut niveau. Mon objectif est de jouer, d’apprendre encore et toujours et d’améliorer mon jeu. En ProD2, on demande d’être présents sur les rucks, irréprochables dans le combat. A mon poste, j’ai découvert des 9 qui collaient au ballon et qui devaient s’adapter à toutes les situations. » Le fait de rejoindre Béziers s’est donc imposé, d’ailleurs qu’en pense t’il et quelle image porte t’il sur sa nouvelle tunique ? « C’est un club avec un énorme passé. Dans les années 70/80 c’était la référence absolue. Actuellement il y a un stade juste mythique qu’est celui de la Méditerranée avec des installations de qualité. Une belle dynamique s’est installée de ce que j’ai vu, Béziers a fini 20 éme club français c’est un gage de qualité important. »

La reprise étant effective en ce début de semaine, Julien Blanc va rencontrer ses nouveaux partenaires, à commencer par Josh Valentine et Paul Champin. « Nous allons faire connaissance. J’aurai beaucoup à apprendre auprès d’eux tout comme avec les ouvreurs dont Lachie Munro qui est l’un des meilleurs de ce championnat. » Apporter sa pierre à l’édifice en quelque sorte, avec dans son bagage l’exercice des tirs aux buts : « J’ai buté toute une saison à Brive en espoirs. Je peux dépanner si on me le demande et si le contexte l’impose. » Une corde à son arc utile pour le staff biterrois. De quoi tirer son épingle du jeu, dans un monde professionnel redoutable : « Les choses ne sont pas simples. Le droit à l’erreur est minime. Il faut être digne de confiance, ensuite il n’y a pas de raison le travail paie. J’arrive avec beaucoup de motivation et j’ai hâte de débuter cette saison afin d’intégrer tous les systèmes de jeu. » Un renfort pour l’ASBH qui souhaite réussir sous le maillot biterrois : « Je suis stimulé et très impatient d’évoluer à Béziers. Très envie d’être à la hauteur du club et de donner beaucoup de plaisir aux supporters biterrois. » Julien Blanc, un nom et un prénom qu’il faudra certainement retenir dans les prochaines semaines…

Propos recueillis par Rémy Rugiero