Et si ce bloc n’était pas aussi dramatique finalement ?

16/11/2017

Passée de la 5e à la 14e place, faute de victoire depuis un mois, l’ASBH est dans le creux de la vague. Pour autant, les Biterrois peuvent aspirer à retrouver une place plus confortable rapidement…

Autant que l’on soit d’accord dès le départ, Béziers est dans une mauvaise passe ces dernières semaines. C’est indéniable. Et il n’est pas question ici de remettre en cause cette « crise » que traverse actuellement l’ASBH. 4 défaites de rang, dont 2 à domicile, une place de premier non-relégable… Bref, août et septembre étaient bien plus joyeux du côté de La Méditerranée. Cependant, et sans entrer dans l’analyse sportive dont on vous laissera juge, il est intéressant de se pencher sur les statistiques de ce deuxième bloc de la saison. Car vous allez le voir, les joueurs de David Aucagne et David Gérard sont restés dans « leurs standards » du début de saison. Si en apparence, c’est un effondrement total de tout ce qui avait été entrepris depuis le début qui est apparu aux yeux de tous, comptablement, les Rouge et Bleu sont encore dans les clous. Et la situation n’a rien d’alarmante…

UN VENTRE MOU PLUS QUE JAMAIS RESSERRÉ

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D’un point de vue extérieur, la 14e place occupée par l’ASBH a de quoi faire peur. Mais Béziers n’est pas décroché au classement, loin de là ! Avec 23 points au compteur, les partenaires de François Ramoneda ne sont qu’à… 3 points de la 7e place ! Ça, c’est pour ceux qui regardent devant. Les pessimistes diront pour leur part que seuls 2 points les séparent de Narbonne, premier relégable. Preuve d’une Pro D2 qui est considérablement homogène cette saison : hormis les 6 équipes qui semblent promises aux phases finales (Grenoble, Montauban, Perpignan, Colomiers, Mont-de-Marsan, Biarritz) et Carcassonne qui est mal en point depuis le début, un groupe de 9 équipes (d’Aurillac 7e à Narbonne 15e) se tient en 5 points ! Un écart qui, chose étonnante, s’est resserré par rapport au premier bloc où l’on comptait 8 points entre Vannes et le RCNM. Autant dire que les variations de classements vont aller bon train lors de ce dernier bloc de la phase aller. Mais il y a fort à parier que les écarts ne vont pas se créer pour autant. 

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Pour en revenir spécifiquement aux Biterrois, les 6 derniers matches furent sensiblement les mêmes que les 6 premiers. 9e après la victoire contre Perpignan (à égalité avec Biarritz et Angoulême), l’ASBH se classe 12e sur la période entre Nevers et Angoulême, la victoire face à l’Uson venant sauver les meubles. Un résultat qui est passé de tremplin vers les 6 premières places à véritable exploit pour compenser la casse connue à domicile. Avec une victoire de plus, les Héraultais pointeraient seuls à la 7e place. Et sans la double défaite à domicile, ils seraient au niveau de Biarritz… Rageant.

ATTAQUE DANS SES STANDARDS ET DÉFENSE PLUS FRIABLE

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Au rang des points marqués, Béziers est sensiblement stable (136 sur le bloc 1, 128 sur le bloc 2), preuve d’une certaine continuité dans ce domaine. Mais à y regarder de plus près, on ne distingue plus de temps forts/faibles particuliers, mais une répartition plus qu’équilibrée sur l’ensemble des 80 minutes. La proportion un peu plus importante avant la mi-temps est négligeable, due aux 17 points inscrits dans cette période contre Carcassonne. Concrètement, l’ASBH a un peu moins marqué en première mi-temps mais n’a pas eu de passage à vide après le repos. Aujourd’hui, l’attaque biterroise est 9e au classement (7e du bloc 1 – 11e du bloc 2).

 
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Sur le plan défensif, on notera un certain fléchissement avec 163 points encaissés, contre 140 lors du premier bloc. De quoi placer l’ASBH au fond du classement des défenses depuis le début de la saison (13e). À contrario du premier bloc où elle répondait bien présente durant le premier acte, la défense affiche désormais une perméabilité inquiétante. Car la répartition des points encaissés est désormais beaucoup plus équilibrée (44% en 1e MT-  56% en 2e MT, contre 28% – 72% !). Et, point non négligeable, les Biterrois ont été friables en toute fin de match, période où le plus grand nombre de points ont été encaissés (35 pts).

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UN CALENDRIER DANTESQUE

Assurément, l’ASBH n’est pas au mieux alors que la mi-saison pointe déjà le bout de son nez. L’automne est là, et la crise avec. Une habitude au stade de la Méditerranée – on se souvient des 7 défaites de rang la saison dernière qui avaient amené à l’éviction de Manny Edmonds et Romain Carmignani. Tout n’est pas perdu – comptablement – pour les Biterrois qui ne sont pas distancés au classement, si ce n’est avec les qualifiables, et l’état d’urgence n’a pas lieu, pour l’heure, d’être décrété. Mais le contenu des prochaines prestations sera scruté avec attention. Le prochain bloc devrait nous en apprendre un peu plus sur les ambitions, entre une saison à jouer le maintien ou se battre pour rattraper la première moitié du tableau. 

Et avec les échéances à venir, Béziers sera vite fixé concernant ses objectifs. D’ici fin janvier, l’ASBH jouera 9 matches. 5 seront à domicile, dont 4 face à des équipes du Top 6 actuel (Colomiers, Grenoble, Biarritz et Mont-de-Marsan). Le moindre faux-pas devra encore être compensé, sachant que la défaite contre Angoulême est encore à rattraper. Si le déplacement à Perpignan s’annonce comme le plus périlleux de la série, les affrontements contre Massy, Vannes et Angoulême ne devront pas non plus être pris par dessus la jambe, bien que ces terrains semblent être ceux où les Biterrois ont une probabilité plus importante de ramener des points. Reste à commencer par le commencement, en négociant bien la venue de Dax.

Un calendrier dantesque. À l’image de la tâche qui incombe au duo David Aucagne – David Gérard et à leurs joueurs pour relever un club qui avait comme envie initiale de jouer encore, une fois le printemps venu… 

Maxime GIL