Quel ne fût pas le soulagement, dimanche après-midi, sur les coups de 16h15, lorsqu’un Columérin laissa échapper le ballon sur la ligne des 22m de l’ASBH. Au terme d’une rencontre âpre et cadenassée, les Biterrois s’offrent le scalp de Colomiers (22-19). Un troisième succès de rang qui leur permet de pointer à la 7e place du classement, à 5 points du dernier qualifiable. Une position inespérée, un mois plus tôt, lorsque les Rouge et Bleu étaient englués au fond du classement. La faute à quatre défaites de rang, dont deux à domicile (Narbonne et Angoulême – Montauban et Mont-de-Marsan à l’extérieur), qui ont considérablement réduit les espoirs de phases finales, pourtant l’objectif affiché en début de saison. Un coup de mou qui aura eu le don de réveiller les joueurs de David Aucagne et David Gérard, en dilettante depuis un probant succès à Nevers et une place dans le Top 5, concluant un début de saison convaincant.
PAS D’ÉCLATS EN ATTAQUE, PAS DE COUP DE MOU EN DÉFENSE
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Pour redonner un peu de piment à leur saison, les coéquipiers de François Ramoneda ont appliqué une recette on ne peut plus simple par rapport au 2e bloc de matches : une attaque plus efficace, couplée à une défense moins perméable. C’est simple : sur les 3 derniers matches, 25 points ont été inscrits en moyenne (21 lors du bloc 2) contre 16 encaissés (27 lors du bloc 2 !). Béziers s’est rassuré et s’est retrouvé sur cette fin de première partie du championnat. Et ce, notamment grâce à des entames de matches particulièrement réussies contre Dax, Massy et Colomiers (22% des points inscrits dans les 10 premières minutes) et des fins de rencontres tout feu tout flammes (un tiers des points inscrits dans les 20 dernières minutes). A noter que c’est lorsque l’ASBH n’est pas dans une période faste en attaque que la majorité des points sont encaissés.
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Mais Béziers est l’équipe à réaction par excellence ! C’est lorsqu’elle a le couteau sous la gorge qu’elle exploite au mieux ses capacités, comme depuis la fin novembre. Car à y regarder de plus près, ces récentes statistiques, tant offensives que défensives, ne corroborent pas avec la dynamique générale depuis le début du championnat. De manière globale, la réparation des points marqués par les troupes du duo Aucange-Gérard est assez équilibrée, si ce n’est un pic en fin de première période (63 points inscrits, soit 18% du total). Les entames et fins de rencontres se détachent légèrement mais cela semble négligeable. Il en va de même pour la défense : l’ASBH ne connait pas, en moyenne, de passage à vide particulier.
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47 JOUEURS UTILISÉS DEPUIS LE DÉBUT DE LA SAISON !
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Côté effectif, le staff applique à la lettre un grand principe qu’il s’est donné : effectuer des rotations, semaines après semaines. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux David s’y tiennent. Pas moins de 47 joueurs ont été utilisés depuis le début de la saison, soit le plus gros total du championnat ! En comparaison, c’est 10 joueurs de plus que Montauban, club qui en utilise le moins. Ces turnovers permanents se traduisent en terme de temps de jeu : au classement des joueurs qui ont le temps de jeu le plus important par club, Mathias Marie est le dernier avec 871 minutes jouées. Pire, le graphique ci-après montre même que le temps de jeu du 3e joueur le plus utilisé de 10 clubs est supérieur à celui du 2e ligne biterrois !
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Cette implication continue de l’ensemble du groupe ne semble, jusqu’ici, pas porter préjudice au bon fonctionnement de l’équipe. Elle permet même de rebattre certaines cartes, comme à l’ouverture où Thibauld Suchier semble avoir pris la place de numéro 1 devant Lachie Munro. Au centre, Api Nawaqatabu vient jouer les troubles fêtes, tout comme Roméo Ballu sur l’aile, là où l’on n’a plus vu un Elijah Niko depuis la déculottée contre Narbonne. Devant, le jeune Quentin Samaran vient grapiller quelques minutes de jeu du haut de ses 19 ans, tandis que Zakaria El-Fakir et Reda Wardi tentent de s’imposer de plus en plus comme incontournables aux yeux du staff.
Cette profondeur d’effectif, avec l’apport de jeunesse, ne sera pas de trop pour les échéances à venir. Car la fin du bloc, tout comme le suivant, s’annonce coriace. Au programme des Rouge et Bleu, la réception de Grenoble et un déplacement à Vannes pour finir l’année civile. 2018 commencera du côté de Perpignan, suivi de la réception de Biarritz, avant un match à Angoulême. Janvier se conclura à La Méditerranée, face à Mont-de-Marsan. Autant dire que le mois prochain, nous serons fixés sur l’avenir de l’ASBH. Avec l’éternel espoir d’intégrer le Top 6. Ce qui ne serait pas de trop, alors que la direction devrait annoncer le projet ASBH 2021…
Maxime GIL